… d’entrepreneuriat en tant que photographe !
Cela fait aujourd’hui 20 ans que j’exerce à mon compte le métier préféré des français, le métier de photographe !
Cela n’aura pas été sans persévérance et quelques rebondissements.
Laissez-moi vous raconter cette aventure.
“- Passe ton Bac d’abord.” Mum
“- Trouve-toi un vrai métier.” Dad
“- Vous n’êtes pas une scientifique, pensez à une autre orientation. Les écoles d’art sont chères, vous n’aurez pas les moyens, ce n’est pas pour vous…” La conseillère d’orientation du Lycée.
🤨 Ils sont sérieux ?!
Il en faudra un peu plus pour me décourager, je suis de nature tenace !
Bon ok, passer mon Bac, ce n’était peut-être pas une mauvaise idée. Encore que, la force de la motivation peut, à mon sens, emmener chacun là où il le souhaite !
Donc, après un Bac littéraire, un équivalent de BTS photo à l’École de Condé de Lyon et un stage au studio Lucy in the sky (Grenoble), je me suis lancée sur le marché du travail, pleine d’enthousiasme et… d’insouciance.
Eh oui ! Nous sommes en 1998, la profession est pas mal secouée par l’arrivée du numérique. Fini l’âge d’or des années 80, les gros studios photo publicitaires peinent à maintenir leur portes ouvertes et ne prennent plus d’assistant. À l’époque, tu n’étais pas photographe tant que tu n’avais pas secondé un photographe expérimenté pendant près de 10 ans.
Conséquences 1 :
- Des lettres de motivations envoyées à travers toute la France sans retour positif.
- Des réponses à des petites annonces pro pour des entretiens “chelou” (patience #metoo et #balancetonporc arrivent bientôt, mais pas encore la fin du combat pour l’égalité de traitement ✊).
- La nécessité d’expérimenter une multitude d’autres jobs pour payer mon loyer. Une période d’intérim loin de mes aspirations de photographe de mode mais tout de même formatrice.
Puis un matin, lorsque le réveil à sonné à 4 h pour aller prendre mon post d’emballeuse de jouets, j’ai décidé que ce n’était pas mon truc !
Conséquences 2 :
- Je quitte mon taff.
- Je retourne vivre chez mes parents.
- Sans réseau professionnel et n’appartenant pas à un milieu d’entrepreneurs, je cherche des infos sur la création d’entreprise. (La mine d’information qu’est Internet, à ce moment là, est plus proche du minitel que de la fibre, tu te souviens de ce bruit strident au lancement de l’appel ?! 😖)
Bref, direction la Chambre des métiers… - J’investie toutes mes économies dans l’achat de matériel professionnel.
- Et le 9 mai 2001, j’ouvre les portes du Studio Arthélio, rue Genevoise à Voiron !
So proud ! Je suis artisan-photographe ! 🤩
À la fin de cette première journée j’ai encaissé… 24 francs ! 😬😅
“Artisan” photographe, la précision a son importance. Vous l’ignorez peut-être, le statut du photographe dépend de la nature et du mode de diffusion des images qu’il produit. J’y reviendrai plus longuement dans un prochain article, mais pour faire court, j’avais une clientèle de particuliers : mariages et portraits de famille.
Ceci pendant 4 années où j’ai appris également, sur le tas, les métiers de comptable, commercial, responsable communication… tout ce qui fait le quotidien des petits entrepreneurs.
Jusqu’au jour où, trop insatisfaite des rapports qualité/prix des prestataires de tirages photo, en cette période technologique charnière (négatif/numérique), j’ai préféré réorienter mon activité. Moi qui ne voulais pas lâcher le film argentique, je suis entrée de plein fouet dans le travail du numérique en me formant au métier d’infographiste.
Conséquences 3 :
- Trouver un financement.
- Réactiver mes capacités d’apprentissage scolaire et retourner à l’école à 27 ans.
- Suivre la formation continue de Supcréa Grenoble pendant un an tout en continuant d’assurer mon activité professionnelle. 🤯
- Obtenir mon diplôme et décider d’acter la reconversion pour acquérir de l’expérience en communication. Le Studio Arthélio ferme ses portes. La fin d’une belle expérience, le début d’une nouvelle toute aussi passionnante.
Nouvelle casquette : je suis infographiste!
Après quelques expériences variées en communication, publicité, presse magazine et infographie d’architecture, retour à l’entrepreneuriat avec une activité combinant, au départ, mes deux compétences de photographe et de graphiste.
Depuis 2009, je suis auteur-photographe. “Auteur”parce-que je travaille exclusivement avec les professionnels, que mes photos sont destinées à être publiées ou exposées et que par conséquent, je suis tenue de produire des notes d’auteur (plutôt que des factures).
Mon travail d’auteur est fascinant ! Chaque projet est différent. Ce sont des rencontres humaines inoubliables, des challenges techniques et une recherche permanente de nouvelles idées.
Il m’aura fallut longtemps pour arriver à le dire avec conviction: “Je suis photographe”, tellement j’avais à apprendre par l’expérimentation de situations variées.
Aujourd’hui, j’aborde sans aucune crainte n’importe quel projet photographique, avec juste ce qu’il faut d’adrénaline pour atteindre mes objectifs et me donner le goût d’aller plus loin.
Aller plus loin aux côtés de mes clients pour les accompagner dans leurs stratégies marketing.
Aller plus loin également, depuis 2016, auprès de mes confrères photographes avec qui, et pour qui, je me suis engagée à l’UPP (bureau Auvergne-Rhône-Alpes de l’Union des Photographes Professionnels, organisation professionnelle).
Aller plus loin enfin, avec mon équipe, mon réseau de partenaires en communication, dans le développement de l’inspiration et de nouveaux projets innovants.
Merci à tous ceux qui partagent avec moi cette vibrante aventure depuis 20 ans.
Pour cet anniversaire, je me suis offert un nouveau portrait professionnel, en laissant carte blanche à Juliette Villard, atelier de créations graphiques. Une nouvelle identité visuelle pour mes profils de réseaux sociaux que Juliette a joliment intitulée “La porteuse de lumière”. C’est bien trouvé et surtout aligné avec ma vision de la profession de photographe, que je vous propose de découvrir à la page À propos.
J’ai également opéré une refonte totale de mon site Internet. Parcourez les pages du Portfolio et laissez-moi un message pour me dire ce que vous en pensez.
À bientôt, pour de nouvelles aventures lumineuses.